mardi 5 décembre 2023

Messes Décembre 2023

 

Décembre

Dates

Ste Ménehould

Saint Rouin

Argonne Sud

Saint Louis

Argonne Nord

Dimanche

03/12

10 h 30

St Charles

10 h 30

Ante

 

Dimanche

10/12

10 h 30

St Charles

 

10 h 30

Vienne le Ch.

Dimanche

17/12

10 h 30

St Charles

10 h 30

Givry en Arg.

10 h 30

Ville sur Tourbe

Dimanche

24/12

19 h 00

St Charles

19 h 00

Givry en Arg

 

Lundi

25/12

10 h 30

St Charles

Noël

Dimanche

31/12

10 h 30

St Charles

10 h 30

Givry en Arg.

Ste Famille


samedi 2 décembre 2023

Saint Éloi, des pistes pour rebondir

 Chaque année, des agriculteurs se réunissent afin de préparer une messe en l’honneur de leur Saint Patron, Saint Eloi. A partir de ce bilan (cf. publication du 23 novembre), Joël Morlet propose quelques pistes de réflexion pour rebondir au delà de cet événement festif.


Quelques idées pour rebondir à la suite de la Saint Éloi.

Depuis quelque temps, l’Église, par la voix des papes, a coutume d’appeler notre planète « la Maison commune ». Cela a pour mérite de manifester la solidarité et la fraternité qui lient tous les êtres, humains et non-humains, qui la composent. Elle souligne la richesse et la diversité de tous ces êtres ainsi que l’équilibre qui doit présider à leur cohabitation et leur coopération. Hommes et femmes, nous avons été créés comme responsables de cette Maison, veillant sur cette diversité et cet équilibre. « Tous, nous sommes responsables de tous » disait Saint Jean-Paul II

Aujourd’hui cette Maison est secouée par une crise qui menace les équilibres humains et environnementaux. Les développements scientifiques et techniques qui nous ont donné un pouvoir inédit sont questionnés par les nouvelles connaissances scientifiques. Il nous faut réfléchir à des réorientations. De même la mondialisation qui avait unifié les peuples se révèle porteuse des venins de la volonté de dominer et du rejet, de la loi du plus fort. Les progrès qui nous ont apporté tant de bienfaits, demandent à être corrigés. Cela ne concerne pas que l’agriculture mais toute notre société.

Pour nous chrétiens, cela nous incite non pas au catastrophisme et au découragement mais à l’engagement et à la confiance que nous sommes capables de trouver les nouveaux chemins de la justice et de la paix. Non par les simplismes et la recherche facile de boucs émissaires, ni par le retour en arrière, ni par le chacun pour soi et le refus de l’autre mais par une recherche équilibrée et patiente de nouvelles voies ou de voies renouvelées.

Dans ce soin de la Maison commune, vous, les agriculteurs avez une place particulière : une part importante de la gestion de la nature vous est confiée pour le bien de tous. Nourrir les êtres humains, veiller à préserver la biodiversité, articuler le soin de la terre, des végétaux et des animaux de manière équilibrée vous met en contact privilégié avec la Création. Au-delà des découragements qui peuvent naitre des difficultés liées aux aspérités de la nature, à la non-reconnaissance de votre travail, le métier d’agriculteur est motivant : il offre un contact et une proximité avec la nature, avec la vie et la force qu’elles contiennent. La technicisation qui facilite le travail ne doit pas supprimer cette proximité et ce plaisir. Cela donne du sens au travail. Mais la recherche excessive du profit ou l’impossibilité de gagner sa vie ne doivent pas venir corrompre cette responsabilité particulière de gérer la nature.

Cette mission confiée aux agriculteurs est appelée à être vécue en solidarité. Ce n’est pas une option, sauf à aller contre le sens de la Création. L’humanité a été créée solidaire. De même que nous sommes destinés à un compagnonnage attentif et bienveillant avec la nature, de même les hommes et les femmes sont appelés à prendre soin les uns des autres en veillant au respect de chacun et à la complémentarité entre les diverses catégories sociales.

L’égoïsme qui attribue à l’autre la responsabilité de ce qui ne va pas, qui considère celui qui est différent comme un concurrent ou une menace, qui justifie cette attitude comme une nécessité humaine est un poison à l’origine de la plupart de nos problèmes. La méfiance sociale qui habite notre société est un cancer : il empêche de croire l’autre, il lui attribue des motivations intéressées, il empêche de travailler ensemble en confiance. A l’inverse, il nous faut redécouvrir la richesse de la coopération qui commence par le simple plaisir d’échanger, la multiplication des occasions de parler ensemble. Croire que l’autre est un atout pour un enrichissement mutuel. Nous sommes responsables ensemble de la Maison commune et c’est ensemble que nous trouverons les voies de l’avenir.

Dans l’homélie proposée l’an dernier, il était dit : « il nous faut réapprendre à écouter, à s’écouter, à parler, à se parler. L’individualisme qui équipe d’œillères peut quelquefois conduire à l’autisme. Le refus de l’autre, de ses convictions et de choix différents se mue en agressivité et en colère. Pour que notre parole soit juste, il faut que notre écoute soir réelle. Dans ce monde complexe, il est si facile de simplifier, de penser en noir et blanc. »

Pour cette fête de Saint Eloi, nous nous sommes rassemblés et nous célébrons une messe. C’est à un repas que nous sommes conviés, un repas de frères, un repas d’enfants de Dieu à qui Il a confié la Maison commune. Offrons lui l’image d’ouvriers réellement attelés à cette tâche.


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Saint Éloi à Valmy; mot d'accueil d'Alexandre

 

Bienvenue à vous qui êtes présents ce matin pour fêter St Éloi !

Je me souviens, et vous aussi peut être, avoir conclu il y a quelque temps, le mot d’accueil à l'occasion d'une St Éloi, par ces mots : « Soyons fiers d’être Agriculteurs, la tête haute et les pieds bien sur terre. »

        Il y a quelques jours, nous manifestions, contre la suradministration, contre l'inconcevable jachère stricte (aucune production possible), contre le changement permanent de normes plus incompréhensibles les unes que les autres. Bref le mot d'ordre était : « on marche sur la tête !!»

Autrefois nos parents, alors jeunes installés, étaient souvent fatigués de leurs longues journées de travail, beaucoup de tâches n'étaient pas mécanisées, encore moins robotisées comme à présent. Mais c'était de la bonne fatigue ! Une bonne nuit de sommeil, avec la satisfaction du travail bien fait, remettait les organismes en route dès l'aube !! Ils ne se prenaient pas la tête… enfin moins … et pas pour les mêmes raisons... !

Vous avez remarqué sans doute que le mot "tête" revient souvent depuis mes premières phrases... Eh oui !     La tête, aujourd’hui, elle dépasse largement les jambes !

Avant, pour être agriculteur il fallait être grand, fort et... pas forcément malin !! Aujourd’hui il ne faut pas forcément être grand, pas forcément costaud, mais bien, bien malin ! Je dis malin parce qu'intelligent ne nous garantit pas forcément une complète compréhension et application des dernières directives et normes de nos chères administrations !

Nous n'avons plus trop mal au dos, ni de courbatures, mais plutôt un permanent mal de tête et un moral plutôt en bas des jambes... Nos nuits sont hantées :

-        d'éco-régimes,

-        de directives nitrates,

-        de ZNT Riverains,

-        de DVP,

-     de BCAE 7 ou, tiens, 8 !! Attention la 9 est en écriture dans les ministères !!

On se réveille avec la cotation du blé, l'effet El Nino, ou bien encore le « jet stream » afin de se renseigner sur la prochaine zizanie météorologique ! Il est où notre beau métier  dans tout ce charabia technocratique d'individus hors sol ??

Notre beau métier ? Il est là, devant nous ! Chaque jour c'est notre défi : nourrir le monde, …tout le monde …même nos détracteurs ! Essayons de ne pas être trop rancuniers. C'est notre mission, notre devoir, depuis la nuit des temps ! Et croyez- moi, nous le faisons bien. Soyons encore une fois fiers de notre métier, ne perdons pas nos valeurs si précieuses en ces temps chahutés ! Nous devons, et vous devez, être fiers de vous !

Notre défi quotidien c'est la réussite de nos exploitations dans la durée ; nous avons développé inconsciemment une machine de guerre ! Cette machine de guerre, c'est notre capacité d'adaptation quotidienne !! c'est notre moteur et notre force face à tous ces changements (climatiques, alimentaires, géopolitiques).

Cette année 2023 est un bon cru ! La météo s'en mêle depuis fin février mais les récoltes sont majoritairement bonnes ! L'élevage va bien! Et oui, ça fait bien longtemps que l'on attendait de bons résultats en élevage ! La vigne cherche de nouveaux tonneaux… Bref, tout roule !

Mais soyons vigilants, la médaille a toujours son revers...

Bonne St Éloi à tous



Ce samedi était fêtée la St Éloi, patron des agriculteurs, à Valmy.