mercredi 28 novembre 2018

Messes décembre 2018


Décembre
Dates
Ste Ménehould
Saint Rouin
Argonne Sud
Saint Louis
Argonne Nord
Samedi
01/12
10 h 30 Verrières
St Eloi
Dimanche
02/12
10 h 30 Saint Charles
Messe de Doyenné
Samedi
08/12
15h St Charles
Sainte Barbe

18 h 00
Vienne le Ch.
Dimanche
09/12
10 h 30
Saint Charles
10 h 30
Ante

Samedi
15/12

18 h 00
Givry en Arg.

Dimanche
16/12
10 h 30
Saint Charles

10 h 30
Berzieux
Samedi
22/12


18 h 00
Vienne le Ch
Dimanche
23/12
10 h 30
Saint Charles
10 h 30
Givry en Arg

Lundi
24/12
19h St Charles
Nuit de Noël
20h Givry
Nuit de Noël
18h Ville /T.
Nuit de Noël
Mardi
25/12
10 h 30
Saint Charles
Noël

Samedi
29/12

18 h 00
Givry en Arg

Dimanche
30/12
10 h 30
Saint Charles
Sainte Famille
10 h 30
Berzieux

lundi 26 novembre 2018

Homélie de la fête du Christ Roi

Dimanche 25 novembre 2018


Dans cet Evangile du procès de Jésus (Jn 18/33-37), et plus précisément de la comparution devant Pilate, nous voyons Jésus s’opposer aux autorités religieuses et politiques : il remet en cause la domination que ces autorités exercent sur les gens. En face, il propose une autorité reposant sur une mission : rendre témoignage à la vérité. Que veut-il dire ?

On peut déjà noter que Jésus parle de témoignage, ce qui n’est pas seulement dire la vérité. Le témoin parle mais il agit ; son témoignage passe par la parole et les actes. Il ne suffit pas de dire la vérité, il faut aussi la vivre.

Mais la question de Pilate ensuite est pertinente : « qu’est-ce que la vérité ? ». Cette question vaut aussi pour notre époque. L’être humain, parce qu’il est capable de réflexion, ne peut échapper à cette recherche de la vérité. Celle-ci doit nous dire ce qu’est la réalité afin que nous soyons capables d’agir de façon réaliste et sensée.

Or nous vivons dans un monde complexe, compliqué où comprendre la réalité nécessite un effort important. Recueillir toutes les données et les informations, les intégrer dans un ensemble qui fasse sens est difficile ; nous sommes souvent noyés ou nous devinons que nous n’avons pas tous les éléments du problème. De plus ce qui devrait nous permettre d’accéder aux informations est gangréné par le mensonge. Sur Internet les « fake-news » fleurissent ; on arrive même à parler de « vérités alternatives » pour qualifier ce qui est manifestement un mensonge.

Établir la vérité est presque toujours une œuvre collective : nous ne pouvons tout savoir ni tout vérifier ; nous avons besoin des autres et de leurs savoirs. Il faut  entendre la vérité que portent les autres, laisser questionner notre vérité par celle de l’autre. Cela ne peut se faire que dans une relation de confiance mais c’est un autre sentiment qui précisément fait beaucoup défaut aujourd’hui.

Pourtant nous ne pouvons renoncer à chercher la vérité, cela fait partie de notre dignité humaine. C’est une responsabilité que nous devons assumer pour être un acteur raisonnable, sensé. Il nous faut toujours, au moment de nous engager, établir ce qui est vrai, ce qui est réel.

Ma deuxième réflexion est que la vérité établie est presque toujours marquée par une qualification, une référence à une valeur et je crois que c’est cette dimension à laquelle le Christ s’attache quand il dit qu’il est venu pour rendre témoignage à la vérité.
Je m’explique : quand vous avez un verre rempli à moitié, vous pouvez dire « il est à moitié vide » ou bien « il est à moitié plein ». Le plus souvent, ce ne sont pas seulement des constats qui sont tous les deux exacts. Ils peuvent signifier une vision pessimiste ou à l’inverse optimiste, vision qui va orienter l’action plutôt vers l’abandon :« c’est fichu ! » ou bien vers l’espérance qui invite à poursuivre.

Jésus est celui qui a regardé toute personne de manière positive ; il a mis en elle l’espérance d’une avancée, en l’invitant à se remettre debout. Il avait autour de lui des voleurs, des prostituées, des fanfarons mais il n’a pas enfoncé chacun de ceux-là dans sa réalité négative ; au contraire il lui a fait confiance (et les personne lui ont fait confiance) pour changer de vie et repartir. La vérité qu’il portait et partageait pour chacun était une vérité d’espérance, de vie, d’amour.

Et c’est bien ainsi que nous sommes appelés à témoigner nous aussi de la vérité. C’est l’occasion d’un examen de conscience. Au terme d’une journée, quelle est la part dans les paroles que nous avons dites, de celles qui portaient à la confiance, à la bienveillance, à l’encouragement… et de celles qui critiquaient, dénigraient, rabaissaient ?

De plus prenons garde : je me souviens de cette petite fille de 10 ans dont j’admirais la maturité humaine qui disait : « les défauts qu’on voit bien chez les autres, c’est ceux qu’on à soi-même ». Notre vue « réaliste » sur les défauts des autres n’est-elle pas souvent une manière en abaissant les autres de nous élever ? Notre vue « réaliste » sur les situations n’est-elle pas souvent une manière de nous dédouaner de notre inaction sur ce qui dépend de nous ? Le regard que nous portons sur les gens, si nous ne réfléchissons pas, risque de dire plus sur ce que nous sommes que ce qu’ils sont.

Laissons l’Esprit du Christ pénétrer nos vies afin que nos paroles et nos actes rendent témoignage à la vérité et fassent vivre une vérité d’espérance, de justice, de fraternité et d’amour.

Père Joël Morlet


dimanche 25 novembre 2018

Sainte Cécile version 2018

Eglise Saint Charles

Avec la participation des chorales des paroisses
 et de l'Harmonie Argon'Notes



mercredi 21 novembre 2018

St Eloi 2018 : la sécheresse bouscule les agriculteurs

Les agriculteurs préparent la St Eloi en faisant le point sur ce que vit le monde agricole : météo hors norme, métier en pleine évolution, incompréhension de la part de la société

* Une situation de fond où le développement scientifique et technique qui a conduit l’agriculture des dernières décennies est remis en question ; cette contestation basée sur de nouvelles connaissances entraîne une réorientation des modes de production. En même temps de nouvelles techniques apparaissent, notamment en informatique ; elles changent le mode d’exercice de la profession. Les agriculteurs ont conscience de toute cette évolution qu’ils ont à vivre mais demandent du temps pour s’adapter.
Fait partie de cette situation de fond, une logique libérale mondialisée dominante mais aussi contestée en raison de ses dégâts humains et environnementaux. « Produire et consommer local », « remettre l’homme au centre de l’économie » sont des demandes fréquentes.


* Pour cette année, une donnée essentielle : la sécheresse, présente depuis plusieurs mois, met rudement en question les exploitations : approvisionnement des animaux, levée des semis, qualité des dernières récoltes... Si le changement climatique continue, quels choix de cultures et de pratiques ? avec quelles marges de manœuvre ?
L’inquiétude est aussi la peste porcine qui se présente par la frontière belge et pourrait obliger à supprimer des élevages entiers si elle passe en France.
Le nombre d’agriculteurs en difficulté ne faiblit pas et sollicite l’attention des organisations professionnelles.

L’action des médias déstabilise nombre d’agriculteurs. Beaucoup  de nouvelles leur apparaissent comme des agressions en  mettant en exergue quelques mauvaises pratiques (quant à l’utilisation des intrants ou le traitement des animaux) et des groupes minoritaires (végans et autres). Parfois les informations sont inexactes ou fausses. Ils ont le sentiment de ne pas être respectés dans leur professionnalisme et leurs efforts.
Ils s’efforcent d’expliquer leur travail chaque fois que l’occasion leur est donnée ou de créer des rencontres (fermes ouvertes,...) mais cela n’inverse pas l’opinion dominante sur les dangers de l’agriculture moderne. Pourtant paradoxalement les sondages expriment toujours la confiance d’une majorité de Français à leur égard.


* Il y a le sentiment que le gouvernement actuel n’a pas vraiment de projet agricole. Les agriculteurs ne se sentent pas pris en compte dans les projets de changement. Pendant ce temps, l’administration continue de faire peser sur eux une bureaucratie et des obligations qui les monopolisent et quelquefois les insécurisent.

La coopération et le mutualisme ont eu de belles réalisations mais les dimensions et les orientations des grandes coopératives et des banques  donnent aux agriculteurs un sentiment d’éloignement. Il pensent leur existence  nécessaire mais leur frustration vient du fait qu’ils n’ont plus la main sur les décisions. Tout cela est lié à une mondialisation où ces organisations tentent de prendre place mais  qui ouvre aussi la France à une concurrence où les  règles humaines et environnementales ne sont pas les mêmes (accords avec le Canada ou l’Amérique du Sud, ouverture à l’huile de palme,...). L’Europe gagnée par le libéralisme protège de moins en moins son agriculture.

Pour certains agriculteurs, l’aspiration à la coopération  conduit régulièrement à mettre en place des collaborations plus modestes où l’individu est reconnu et participant. En même temps il faut reconnaître que d’autres s’enferment dans un individualisme exempt de solidarité : beaucoup d’égoïsme, de volonté de réussir en ignorant les autres. Le foncier reste un point fréquent de logiques individualistes même si les groupements fonciers agricoles manifestent une forme de solidarité.

Dossier préparé par Joël Morlet à partir d’échanges recueillis auprès d'u groupe d'une dizaine d'agriculteurs.


La célébration de la St Eloi aura lieu à Verrières
 samedi 1 er décembre à 10 h 30

samedi 10 novembre 2018