jeudi 23 novembre 2023

St Éloi 2023, les agriculteurs cherchent des voies d'avenir

 La St Eloi se profile à l'horizon. Comme de coutume, un petit groupe d'agriculteurs s'est retrouvé autour de Joël Morlet pour faire le point sur la campagne écoulée et sur ce que vit le monde agricole. Voici quelques données sur ce bilan d'étape.

Globalement l’année 2023 a été une année difficile, bien loin de l’année 2022, en particulier pour les régions de la Marne que l’on appelle « périphériques ». Pour ceux qui font de la betterave, il y a heureusement une embellie. Pour les élevages, à part les poulets, les résultats sont satisfaisants. Pour tous, la difficulté est que les charges continuent d’augmenter. Les situations individuelles sont contrastées mais certaines exploitations risquent de se retrouver en difficulté de trésorerie.

La pression de la bureaucratie ne fait que s’accentuer, laissant fréquemment l’agriculteur insécurisé face aux incertitudes et aux risques d’oublis; les satellites veillent.

Le souci de la préservation de l’environnement est une donnée sans cesse plus présente : climat, eau, phytosanitaires, engrais… Diagnostics et analyses, limites et contraintes font l’objet de débats intenses entre instances politiques et organisations professionnelles. Les avis scientifiques ne sont pas toujours convergents. Les ONG environnementalistes et les médias sont impliqués dans le débat et ont une grande influence auprès du public. Un certain nombre d’agriculteurs s’efforcent de répondre au questionnement lié à l’environnement. Symbiose continue d’être un effort collectif liant agriculteurs, chasseurs et apiculteurs ; on voit des haies refleurir sur le territoire.

Face à tous ces défis et, en particulier économique, les agriculteurs cherchent des voies d’avenir : agroforesterie, méthanisation… Certaines sont sujets à controverse sur leur bienfait et leur durabilité. Ce qui caractérise l’aujourd’hui, c’est que ce sont souvent des projets individuels ou de petits groupes. Mais la recherche de l’agrandissement reste une voie fréquente et le travail par prestataire se développe.

Même pour les agriculteurs, la critique des grandes organisations, notamment les coopératives, est fréquente. L’information et la participation leur semblent déficientes. Les jeunes, lorsqu’il ne se replient pas sur leur exploitation et leur projet individuel, sont plus attirés par un travail en petits groupes.