La rencontre
de ce jeudi, annoncée lors d'un précédent article (lien), cherchait à susciter la réflexion des très nombreuses personnes
présentes sur : faut-il vraiment légiférer sur tous les points soumis par États Généraux de la
bioéthique au
questionnement de chacun ? (Cf. pages précédentes du blog...).
Le P. Jaques
VERSINGER a déroulé chacune des propositions soumises à tous les citoyens et à
leurs représentants élus qui voteront la prochaine loi de bioéthique. Chacune
d'entre elles appelle une réponse légale afin d'apporter un cadre aux progrès
des sciences et s'adapter aux attentes de notre monde en constante évolution
(ce qui était impensable hier est déjà réalisable aujourd'hui...). Mais cette légitimité ne serait-elle pas un appel
d'air à toutes les dérives imaginables et à la revendication du droit à les
voir appliquées et financées ? (toutes ces possibilités deviendraient légales, chacun aurait droit à
y prétendre quelles qu'en soient les conséquences humaines, sociales,
spirituelles...).
Dès l'instant
où les progrès des sciences seraient gravés dans le marbre de la loi, ils
deviendraient un droit légitime. Or, les
lois ne sont pas faites pour régler TOUS les problèmes individuels.
Après
quelques échanges sur les 8 premières propositions avec les personnes
présentes, le P. Jacques VERSINGER a guidé notre réflexion sur la neuvième qui
avait été le plus choisie lors de l'enquête préparatoire : "Comment aider et accompagner au mieux les patients en
fin de vie, en tenant compte de la diversité des situations? Euthanasie et
soins palliatifs."
L'homme est-il fait pour donner la mort ou pour donner la vie ? Peut-on
décider du jour et de l'heure de sa mort ? Et où se situe la limite entre ce
qui est juste et ce qui est coupable ? La présentation de situations que chacun a pu vivre ou
rencontrer a permis à l'assistance de
toucher du doigt la difficulté à donner un cadre légal à de si grandes et
graves questions pour la personne humaine.
Le P. Jacques VERSINGER nous
invite alors à lire la déclaration de la Conférence des Evêques de France du 22 mars 2018 (lien) : " Fin de vie : oui à l’urgence de la fraternité ! ".
Après des échanges nourris et contradictoires sur cette question, il nous
rappelle que tous les cas particuliers ne doivent pas se transformer en lois
générales.
Pour clore cette rencontre riche en interrogations et réflexions, le P.
Jacques VERSINGER rappelle que chacun d'entre nous a trois lois : la loi
française, la loi catholique et sa conscience.
"Liberté, Egalité et Fraternité" écrits au fronton de nos lieux publics sont des projets et non des obligations.
Le P. Joël MORLET remercie le P. Jacques VERSINGER
d'avoir éclairé notre réflexion sur un sujet tellement sensible."Liberté, Egalité et Fraternité" écrits au fronton de nos lieux publics sont des projets et non des obligations.
Menou Laurent (texte et photos)