samedi 19 mai 2018

Echo de la soirée bioéthique du 17 mai à Menou

La rencontre de ce jeudi, annoncée lors d'un précédent article (lien), cherchait à susciter la réflexion des très nombreuses personnes présentes sur : faut-il vraiment légiférer sur tous les points soumis par États Généraux de la bioéthique au questionnement de chacun ? (Cf. pages précédentes du blog...).

Le P. Jaques VERSINGER a déroulé chacune des propositions soumises à tous les citoyens et à leurs représentants élus qui voteront la prochaine loi de bioéthique. Chacune d'entre elles appelle une réponse légale afin d'apporter un cadre aux progrès des sciences et s'adapter aux attentes de notre monde en constante évolution (ce qui était impensable hier est déjà réalisable aujourd'hui...). Mais  cette légitimité ne serait-elle pas un appel d'air à toutes les dérives imaginables et à la revendication du droit à les voir appliquées et financées ? (toutes ces possibilités deviendraient légales, chacun aurait droit à y prétendre quelles qu'en soient les conséquences humaines, sociales, spirituelles...).
Dès l'instant où les progrès des sciences seraient gravés dans le marbre de la loi, ils deviendraient un droit légitime. Or,  les lois ne sont pas faites pour régler TOUS les problèmes individuels.

Après quelques échanges sur les 8 premières propositions avec les personnes présentes, le P. Jacques VERSINGER a guidé notre réflexion sur la neuvième qui avait été le plus choisie lors de l'enquête préparatoire : "Comment aider et accompagner au mieux les patients en fin de vie, en tenant compte de la diversité des situations? Euthanasie et soins palliatifs."

L'homme est-il fait pour donner la mort ou pour donner la vie ? Peut-on décider du jour et de l'heure de sa mort ? Et où se situe la limite entre ce qui est juste et ce qui est coupable ? La présentation de situations que chacun a pu vivre ou rencontrer a  permis à l'assistance de toucher du doigt la difficulté à donner un cadre légal à de si grandes et graves questions pour la personne humaine.



Le P. Jacques VERSINGER nous invite alors à lire la déclaration de la Conférence des Evêques de France du 22 mars 2018 (lien) : " Fin de vie : oui à l’urgence de la fraternité ! ".

Après des échanges nourris et contradictoires sur cette question, il nous rappelle que tous les cas particuliers ne doivent pas se transformer en lois générales.

Pour clore cette rencontre riche en interrogations et réflexions, le P. Jacques VERSINGER rappelle que chacun d'entre nous a trois lois : la loi française, la loi catholique et sa conscience.
"Liberté, Egalité et Fraternité" écrits au fronton de nos lieux publics sont des projets et non des obligations.

Le P. Joël MORLET remercie le P. Jacques VERSINGER d'avoir éclairé notre réflexion sur un sujet tellement sensible.

Menou Laurent (texte et photos)