Compte rendu rédigé par Nadège Boone
Le Père Joël Morlet rappelle
l’axe principal voulu par Mgr Touvet dans sa « Lettre
missionnaire » : Mettre l’accent sur l’annonce de l’Evangile, surtout
aux jeunes générations.
Dans un premier temps, Joël
Morlet évoque l’organisation du diocèse à partir de septembre : dans
chaque doyenné, 2 ou 3 prêtres prendront en charge les paroisses. Celles-ci
restent ce qu’elles sont pour le moment, temps qu’il y a des forces vives pour
les gérer, c’est-à-dire des membres d’équipes de conduite (liturgie,
témoignage, service et intendance)
Une mutualisation des moyens est
nécessaire dans les paroisses, c’est déjà en route en Argonne.
Joël Morlet est nommé doyen en
Argonne. Le Père Mirault reste dans le doyenné.
Joël a également accepté la
mission de « Délégué National à la Mission Rurale » à la Conférence
des évêques ; cela représente ¼ temps.
Le prêtre vient aider les acteurs
locaux qui doivent faire vivre les trois paroisses.
Les trois équipes de conduite
sont constituées :
- A Sainte-Menehould , Steeve
Thunin sera en charge du Témoigner, Frédéric Herbillon du Célébrer, Adeline
Guillard reste au Servir, Roger Chappat à l’intendance
- Pour Argonne Sud, la reconnaissance de la nouvelle équipe
aura lieu le 1er octobre à Givry, en même temps que l’installation
de Joël Morlet.
- Pour Argonne Nord, l’équipe a été
reconnue l’an passé.
Joël rappelle que les membres des
équipes de conduite n’existent pas pour eux-mêmes, mais pour être au service.
Ce service est double :
- service dans ce monde où les gens
cherchent à être heureux, à donner un sens à leur vie.
- service comme porte-paroles du
Christ : les membres des EPDC doivent annoncer l’Evangile pour aider les
gens à avoir plus confiance, plus d’expérience, plus de paix…
Dans un second temps, Joël Morlet
rappelle le rôle du Conseil Pastoral : réfléchir sur les questions de
fond. Ce jour, la question posée
est :
Que vivent les jeunes
générations ?
Quelles occasions avons-nous de
les rejoindre ?
Il faut être convaincu de pouvoir
porter la joie de l’Évangile (source de vie), c’est ce qui donnent la force
pour rencontrer les autres.
Qui sont les jeunes ? des
collégiens, des lycéens, des étudiants, des jeunes professionnels, des
célibataires, des couples avec enfants.
Nous axons notre réflexion sur
les jeunes couples, les familles. Nous devons :
- accueillir les jeunes tels qu’ils
sont
- avoir une ouverture d’esprit,
ouvrir la porte
- avoir une capacité d’écoute
- créer la confiance
- être bienveillant et être repéré
comme tel.
La manière dont on vit, dont on
témoigne, amène la confiance.
On note qu’il y a une
réciprocité : on n’est pas seulement là pour les aider, mais ces jeunes
familles apportent beaucoup à ceux qui les rencontrent. Il est important de rencontrer
les gens et ne pas prévoir des réunions trop ficelées pour pouvoir laisser les
gens s’exprimer.
Quels sentiments a-t-on de ce qui
peut les toucher ? Qu’est-ce qui les rend heureux dans ces rencontres, ces
réunions ?
Il faut qu’ils aient l’impression
d’avoir reçu quelque chose.
Il faut s’intéresser à ce qu’ils
sont, sans donner de leçons, mais en témoignant, en les aidant à sortir les
choses positives de leur vie.
La préparation des obsèques est
l’occasion d’avoir un contact profond car les familles prennent le temps,
acceptent de s’arrêter. Les personnes qui accompagnent sont là pour écouter.
Comment aller vers les jeunes
couples ? Quelle est la dimension du Christ qui leur parle le plus ? A-t-on
des occasions de s’en rendre compte ?
Suite à une question posée par
une dame au hasard d’une rencontre : « Pourquoi la messe ne change
pas ? Elle a conservé la même forme que lorsque j’étais jeune ».
Joël reprécise l’origine de ce
rite qui vise à répondre à la sollicitation de Jésus lors de la cène :
« Faites ceci en mémoire de moi ». Ce fondement serait certainement à
rappeler de temps à autre, même aux habitués de L’Église.
Mais, tout en revenant au sens
profond des choses, il est sans doute possible de s’adapter dans la forme, même
si le Père Touvet n’a pas été favorable à l’utilisation de l’outil informatique
pour une célébration avec les jeunes (envoi de SMS pour la prière universelle,
par exemple, avec projection sur grand écran).
Pour Eléonore, étudiante, la messe
est trop rituelle, trop statique. Elle ne motive pas les jeunes qui recherchent
des choses plus dynamiques.
L’image du berger : sur la base de son expérience à
Madagascar, le Père Théophile nous interroge sur le sens de la symbolique du
berger pour illustrer le rôle du Christ dans nos vies. Pour des personnes qui
n’ont pas vécu cette forme de la vie rurale, les jeunes en particulier, cette
image est-elle encore bien significative ?
Le berger et ses moutons
constituent une réalité champenoise encore pas très lointaine qui a perduré sur
les camps militaires jusqu’à récemment. Plus largement, cette image reste forte
dans l’imaginaire collectif.
Cette réflexion est à poursuivre…
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