Suite à la réunion (en ligne) du
Président de la République avec les responsables de cultes en France,
Suite aux recommandations du
cardinal Robert Sarah, préfet de de la Congrégation pour le
Culte Divin et du cardinal Mauro Piacenza, préfet
de la Pénitencerie Apostolique,
Suite
aux appels et directives de la Conférence des Évêques de France,
Je vous
communique aujourd’hui les informations suivantes :
1) Annonciation
Mercredi
25 mars (620ème anniversaire de la découverte de la statue de Notre-Dame
de L’Épine, d’après la tradition) :
- À 11h (et non pas 18h comme annoncé précédemment), je célébrerai seul la messe de l’Annonciation à l’évêché ; pour que chacun puisse s’y associer, elle sera retransmise sur RCF Cœur de Champagne, la page Facebook du diocèse, ma page Facebook et la une du site Web du diocèse. Au cours de cette messe, je procéderai au couronnement de Notre-Dame de L’Épine, conformément au privilège accordé par le Pape Léon XIII à l’évêque de Châlons en 1890.
Somme-Yèvre |
- À midi, chacun est invité à s’unir spirituellement ou en direct sur KTO TV à la récitation du Notre-Père animée par le Saint-Père en direct du parvis de la basilique Saint-Pierre de Rome.
- À 17h, la prière du chapelet que je prie depuis l’évêché viendra conclure la neuvaine commencée le 17 mars, elle sera retransmise sur RCF Cœur de Champagne, la page Facebook du diocèse, ma page Facebook et la une du site Web du diocèse.
- À 19h30, les cloches des églises sonneront pendant dix minutes ; chaque famille est invitée à déposer une bougie allumée à sa fenêtre et à lire le texte de l’Annonciation (Lc 1, 26-38).
2) Semaine Sainte
- Comme pour le Pape à Rome, il n’y a aura pas de célébration en public dans les lieux de cultes en France durant tout le mois d’avril. (Cela vaut aussi pour les juifs et les musulmans)
- Le Conseil épiscopal étudiera ces jours-ci la meilleure façon possible de nous unir tous pour une célébration de la Semaine Sainte en ligne, simplifiée et tenant compte des réalités exceptionnelles du moment. Il convient de favoriser la communion plus que la dispersion par trop de propositions.
3) Catéchumènes
- Je redis ma sollicitude aux 14 catéchumènes de notre diocèse empêchés de célébrer comme prévu les scrutins, et surtout de recevoir le baptême lors de la vigile pascale. Je m’adresse à eux dans un message personnel en vidéo qu’ils recevront aujourd’hui. Là aussi, le conseil épiscopal statuera sur la meilleure façon de vivre les scrutins et les sacrements de l’Initiation plus tard dans l’année.
4) Célébration du pardon
Le fait
de recevoir l’absolution de ses péchés une fois par an, si possible à
l’approche de Pâques, demeure un des commandements de l’Église. « La
confession individuelle et intégrale suivie de l’absolution demeure le seul
mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l’Église,
sauf si une impossibilité physique ou morale dispense d’une telle confession
» (Catéchisme de l’Église Catholique § 1484).
Confesser
ses péchés à un prêtre dans les conditions actuelles n’est pas absolument
impossible, mais j'affirme que c’est à éviter pour des raisons sanitaires. En
effet, la célébration du sacrement de pénitence et réconciliation demande une
certaine proximité, et c’est trop risqué pour le prêtre et pour le pénitent.
Cela est d’autant plus vrai que chacun doit rester à la maison.
Ville sur Tourbe |
Je
rappelle qu'aux personnes contaminées par le virus covid-19, ainsi qu’à ceux
qui les soignent et risquent d’être contaminées, la Pénitencerie Apostolique a
décidé, au nom du Saint-Père, d’accorder l’indulgence plénière. Ceci est vrai
aussi pour les catholiques sur le point de mourir, à condition qu’ils aient
récité “régulièrement quelques prières durant leur vie”.
Je
rappelle aussi que, même si toutes sortes de moyens techniques sont mis
en œuvre pour prier en communion les uns avec les autres, le
sacrement de réconciliation ne peut en aucun cas être célébré par téléphone ou
visio-conférence.
De
plus, le recours à l’absolution collective n’est pas une solution puisque les
rassemblements sont interdits. Elle est d’ailleurs prévue uniquement « en des
cas de nécessité grave » comme « un danger imminent de mort sans que le ou les
prêtres aient le temps suffisant pour entendre la confession de chaque pénitent
» ou quand « il n'y a pas assez de confesseurs pour entendre dûment les
confessions individuelles dans un temps raisonnable, de sorte que les pénitents,
sans faute de leur part, se verraient privés pendant longtemps de la grâce
sacramentelle ou de la sainte communion. » Catéchisme § 1483).
Le Pape
a déclaré le 20 mars dernier que chaque fidèle pourrait, dans ces circonstances
exceptionnelles, demander pardon au Seigneur sincèrement dans son cœur, et
s’engager à aller rencontrer un prêtre dès que le confinement sera levé. Il se
référait au même Catéchisme : "Quand elle provient de l'amour de Dieu aimé
plus que tout, la contrition est appelée "parfaite" (contrition de
charité). Une telle contrition remet les fautes vénielles ; elle obtient aussi
le pardon des péchés mortels, si elle comporte la ferme résolution de recourir
dès que possible à la confession sacramentelle. (§ 1452)
C’est une
constante de la doctrine catholique que je rappelle donc à tous les fidèles du
diocèse de Châlons : deux conditions sont nécessaires pour obtenir le pardon
des péchés en cas d’impossibilité de rencontrer un prêtre :
1/ le regret sincère des péchés, même mortels (péchés
graves)
2/ la ferme résolution de recourir à la confession
sacramentelle dès que cela sera possible.
Les
curés veilleront à proposer la célébration du sacrement dès que les
circonstances le permettront. Tous les prêtres se rendront alors disponibles
pour accueillir les fidèles et donner l’absolution.
Que le
Dieu de l’espérance soit avec vous tous. Qu’il vous accorde sa paix.
+François Touvet
Évêque de Châlons
Évêque de Châlons
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