La St Eloi se profile à l'horizon. Comme de coutume, un petit groupe d'agriculteurs s'est retrouvé autour de Joël Morlet pour faire le point sur la campagne écoulée et sur ce que vit le monde agricole. Voici quelques données sur ce bilan d'étape.
La climatologie de cette année 2021 n’a pas été très favorable : froid, gelée, pluie (pour certains, catastrophique) ; la moisson n’a pas été simple à faire. Au final, la récolte, malgré des exceptions, se révèle cependant correcte et les prix hauts compensent les déficits (mais les intrants suivent le même chemin et peuvent créer de l’inquiétude, même sur leur disponibilité).
Le
nombre d’agriculteurs en difficulté s’accroit d’année en année et sollicite l’attention des
organisations professionnelles mais aussi de tous les agriculteurs.
L’action
des médias a été
moins virulente que l’année passée mais certaines ONG ne désarment pas.
Cependant les agriculteurs s’efforcent d’expliquer leur travail
chaque fois que l’occasion leur est donnée ou de créer des rencontres (fermes
ouvertes...).
Avec
l’épidémie de la Covid 19, les agriculteurs sont apparus comme ceux qui ont
permis de maintenir la chaine alimentaire. Avec celui des soignants et d’autres
professions, leur travail a été reconnu comme un maillon
essentiel de notre société.
Le
confinement a aussi bénéficié aux circuits courts. Cette tendance a
du mal à se maintenir mais la place de ces circuits s’est globalement affermie
en espérant que la baisse du pouvoir d’achat ne viendra pas casser la
dynamique.
Après
la jaunisse de la betterave l’an dernier, cette année c’est le
« marquis » qui a réduit à rien 6000 ha de surfaces betteravières.
Les compensations financières sont attendues.
La plupart des agris sont maintenant
conscients de la nécessité de prendre en compte des orientations pour une
croissance verte. Le bio prend peu à peu sa place mais ce n’est pas sans
difficultés, cela demande du temps et, à la date d’aujourd’hui, des marchés se
saturent.
Devant le changement
climatique et les demandes sociétales, beaucoup d’agriculteurs essaient
d’imaginer une autre orientation de leur exploitation en fonction de leurs
potentialités : méthanisation, photovoltaïque, circuit court, accueil, …
Mais on rencontre aussi du fatalisme.
Certains s’enferment
dans un individualisme exempt de solidarité : beaucoup d’égoïsme, de
volonté de réussir en ignorant les autres. Le foncier reste un point fréquent
de logiques individualistes même si les groupements fonciers agricoles
manifestent une forme de solidarité.
Les coopératives (et
négociants) subissent les répercussions des difficultés de la profession
agricole et doivent se réajuster : réduction des implantations et donc du
personnel …
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