lundi 30 décembre 2024

Messes janvier 2025

 


Janvier

Dates

Saint Louis

Argonne Nord

Sainte

Ménehould

Saint Rouin

Argonne Sud

Mercredi

01/01

 

10 h 30

Saint Charles

 

Samedi

04/01

 

 

 

Dimanche

05/01

10 h 30 Saint Charles

Epiphanie

Samedi

11/01

 

 

 

Dimanche

12/01

10 h 30

Vienne le Ch.

10 h 30

Saint Charles .

 

Samedi

19/01

 

 

 

Dimanche

20/01

 

10 h 30

Saint Charles

10 h 30

Givry en Arg.

Samedi

25/01

 

 

 

Dimanche

26/01

10 h 30

Ville sur Tourbe

10 h 30

Saint Charles

 

 


dimanche 8 décembre 2024

Saint Éloi, des pistes pour rebondir

Suite à la publication du 18 novembre sur le bilan de l'année agricole, Joël Morlet propose quelques pistes de réflexion pour rebondir au delà de l'événement festif de la Saint-Éloi.

Dépasser le trouble actuel du monde agricole

Cette fête de Saint Eloi trouve le monde agricole dans le trouble. Le métier d’agriculteur reste ce beau métier qui met en contact avec la nature et sa force de vie ; force de vie que l’on peut admirer chaque jour et à laquelle le travail agricole fait porter du fruit. Mais tout cela se trouve obscurci par diverses incertitudes, incohérences et questions qui peuvent être écologiques (climat, maladies, …), économiques (concurrences brutales), sociales (isolement, faire face à la diversité des attentes de la société), politiques (règles de la PAC et administration française) au point que l’avenir apparait incertain ; beaucoup d’agriculteurs se trouvent déstabilisés sans vision pour l’avenir. De ce fait la fierté et la dignité de cette profession s’en trouvent affectées.

Contribuer au bien-être et au progrès de la société

Il est tout à fait légitime de désirer trouver une utilité et une fierté dans l’exercice de son métier. Précisément la Parole de Dieu nous invite à garder l’espérance et à continuer à œuvrer pour que le métier d’agriculteur contribue au bien-être et au progrès de notre société. Les bouleversements actuels sont importants et il n’y aura pas de retour en arrière à l’identique ; il s’agit maintenant de tracer des chemins pour renouveler le rapport à la nature et créer une harmonie entre les hommes et avec cette Création que Dieu nous a confiée. Il y va de notre responsabilité même si le chemin apparait difficile.

Dans cet engagement pour tracer des chemins d’avenir, une finalité doit rester essentielle, c’est celle de contribuer au Bien commun, au bien de tous.  Les exploitations agricoles sont aujourd’hui très diversifiées mais cela ne supprime pas la nécessité de l’échange, de la concertation, de la collaboration pour déterminer les chemins les plus bénéfiques pour une agriculture au service de l’humanité. Avant de se penser concurrents ou opposés du fait des choix que nous avons faits et qui creusent toujours plus d’individualisme, il s’agit de se penser solidaires et complémentaires. Des problèmes ne trouveront de solutions qu’en y travaillant ensemble et en mettant nos idées et nos efforts en commun. C’est à la mise en valeur de la même nature que nous sommes appelés.

Le Bien commun doit inclure l’ensemble des catégories sociales du pays

Plus largement la recherche du Bien commun doit inclure l’ensemble des catégories sociales de notre pays. Chacun a ses aspirations et ses projets. Les territoires ruraux doivent définir leur devenir dans le dialogue et la compréhension entre agriculteurs et autres ruraux ; il s’agit d’habiter ces territoires ensemble, chacun y trouvant sa place. Au niveau de toute la société, la qualité de l’environnement et celle de l’alimentation de même que le défi énergétique sont des enjeux importants pour tous et les agriculteurs sont au cœur de ces enjeux. Là aussi il s’agit de construire ensemble. Les polémiques idéologiques, les exclusions et les positions rigides ne construiront rien. Il faut avancer ensemble dans l’écoute, l’accueil de ce que porte l’autre.

Dans toutes ces évolutions que nous connaissons, une attention particulière doit être portée aux plus fragiles, ceux qui risquent de rester au bord de la route. Une solidarité doit se manifester pour leur permettre de garder leur dignité à eux aussi.

Des technologies de pointe au service de la communauté humaine

Il nous faut aussi veiller à ce que la puissance des technologies de pointe (biologiques, informatiques) ne vise pas que le profit et la suprématie mais reste bien au service de l’être humain et de la communauté humaine. Comme le rappelle régulièrement le pape François, ce sont les valeurs fondamentales de respect de la dignité humaine et de recherche de la communion entre tous qui doivent guider le progrès technique.

Tous ces efforts pour sortir des impasses et avancer vers une société plus juste et plus fraternelle en harmonie avec la nature peuvent nous apparaitre difficiles et même vains. Saint Paul nous dit que c’est comme un enfantement, il va vers la vie.

Notre foi est source d’espérance

Et au moment où nous entrons dans le temps de l’Avent, il faut nous rappeler que nous ne fêtons pas seulement un évènement du passé, la naissance du Christ. Sa naissance n’est commémorée que pour nous rappeler que le Christ reviendra pour accomplir ce qu’il a commencé. Cette foi est la source de l’espérance qui anime les chrétiens et fait qu’ils ne baissent jamais les bras. Nous ne pouvons pas abandonner notre responsabilité. Dans le soleil ou le brouillard, il faut construire une société où l’homme, responsable de la Création, construit jour après jour par son activité un monde harmonieux, un monde de progrès humain vrai. Les Béatitudes nous rappellent les dispositions profondes qui doivent nous animer pour aller dans ce sens : désintéressement qui traduit la pauvreté de cœur, souci de la justice, travail pour la réconciliation et pour la paix, dévouement sincère pour le bien de l’ensemble. 


samedi 7 décembre 2024

La St Éloi à Ville sur Tourbe

Mot d'accueil de Paul Poquet

Bienvenue à tous,

Nous sommes très heureux de vous accueillir à Ville sur Tourbe pour célébrer ensemble, les trois paroisses réunies, la St Éloi 2024. Éloi est le St Patron de ceux qui travaillent le fer et la terre.

Notre statue de St Éloi a fait le voyage depuis Valmy et elle repartira vers Givry pour 2025.

L’heure du bilan de campagne.

La St Éloi est l’occasion de faire le point sur l’année écoulée et imaginer les perspectives d’avenir. L’année dernière, à Valmy, Alexandre nous disait que 2023 était un bon cru, en culture comme en élevage, mais qu’il fallait rester vigilant car la médaille a toujours son revers…

Il n’a pas fallu attendre longtemps, 2024 est catastrophique. En cultures d’été, pas de rendement, pas de qualité, pas de prix ; c’est un peu mieux à l’automne pour les betteraves. En élevage, si les prix restent corrects, la maladie (FCO) a fait son apparition. Côté artisanat, pas la grande forme non plus avec la crise de l’immobilier.

Bref, une année à vite oublier : annus horribilis en latin ! Les plus fragiles, les JA qui ont moins de réserves mettrons souvent longtemps à s’en remettre. Et surtout, le moral des agriculteurs n’est pas au beau fixe, certains envisagent même de jeter l’éponge.

Pour l’avenir, la feuille de route n’est pas claire.

Pour l’avenir, on navigue en plein brouillard, la feuille de route n’est pas claire du tout. Les choses vont un peu dans tous les sens et l’on se sent tiraillés entre les différents discours. On nous demande de nourrir la population, de protéger la nature, l’eau et la biodiversité, d’employer moins de chimie et de favoriser le bien-être animal, de faire de l’énergie verte, d’émettre moins de CO2 et, bien sûr et un premier lieu, de produire pas cher et de qualité !

Et tout cela avec les lois, les directives, les papiers à remplir, les contrôles et les pénalités qui vont avec. Nous voilà donc fin 2024 avec tous les ingrédients pour que le raz le bol s’installe et que la colère monte.

Les récentes manifestations sont légitimes, contre le Mercosur, pour la simplification administrative, pour sécuriser le revenu. Mais dans un contexte de déficit à 3000 milliards et de pagaille à l’assemblée national, c’est compliqué !

Quel renouvellement des générations ?

Un autre grand défi nous attend, le renouvellement des générations avec 50% des agriculteurs qui prendront leur retraite d’ici 10 ans. La baisse du nombre d’exploitants et donc l’agrandissement des structures semble inéluctable. Le modèle français de la petite agriculture familiale a du plomb dans l’aile ; la baisse de l’élevage va se poursuivre.

Un besoin de reconnaissance

Alors, que souhaiter pour cette St Éloi 2024 ? Que la récolte et les prix 2025 soient meilleurs (pas sûr !), que nos revendications soient entendues (textes dans la bon sens), que le gouvernement et la société civile nous manifestent un peu de reconnaissance, un peu d’estime, un peu d’encouragement en place de directives, contrôles, pénalités. Comme on dit, l’espoir fait vivre et je crois que c’est un peu le sens des textes choisis par l’abbé Louis Mainsant pour cette St Éloi.