dimanche 7 décembre 2025

La St Éloi à Givry

La célébration dominicale à Givry en Argonne ce dimanche a été l'occasion de fêter la St Éloi.


 Mot d'accueil de Denis Soidé

Bonjour à toute et à tous,

Nous vous souhaitons la bienvenue dans cette église de Givry en Argonne pour célébrer notre Saint Patron Saint-Éloi représenté par cette statue. C’est l’occasion pour nous de revenir sur la campagne écoulée et les ressentis du métier.

Rappelez-vous l’année dernière, Paul nous racontait que l’année 2024 était catastrophique au niveau des productions végétales.

Pour 2025, malgré une implantation d’automne plus tardive et un déficit pluviométrique au printemps pénalisant surtout les orges, la moisson a été dans l’ensemble satisfaisante avec toujours des disparités suivant les secteurs géographiques notamment pour les betteraves et les maïs. Mais l’augmentation du prix des intrants et des cours très affaiblis nous conduisent à un revenu de nouveau en berne pour cette année. Le travail fourni n’est pas récompensé à sa juste valeur.

Dans les productions animales, le lait et la viande connaissent actuellement des cours soutenus qui permettent aux exploitations enfin de respirer après de longues périodes plutôt difficiles. Mais elles sont impactées par des maladies (FCO, grippe aviaire…) ainsi que par la menace du loup.

Le monde agricole comme de nombreux secteurs est inquiet et prudent face à la paralysie politique de notre pays.   L’ambiance actuelle est marquée par le sentiment d’un avenir compliqué et l’inquiétude subsiste; un pessimisme et une fatigue perdurent devant les problèmes et questions accumulées.

Cela se traduit par des manifestations et un durcissement des forces syndicales.

Au niveau européen, l’élaboration du futur budget de la PAC et l’accord du Mercosur sont des menaces sur le devenir de notre agriculture européenne. Au niveau géopolitique, les relations internationales n’apportent pas d’apaisement, bien au contraire, l’agriculture devient une monnaie d’échange.

Beaucoup d’agriculteurs ont le sentiment que leur travail n’est pas reconnu. Ils souffrent du poids des normes et des contraintes administratives pas toujours adaptées aux réalités de terrain.

Alors que le soin de la nature est un élément essentiel de notre métier, la pression sur les questions environnementales est aussi perturbante. La loi Duplomb, la découverte de la pollution des PFAS, … sont l’occasion, à chaque fois, de mettre en cause nous autres agriculteurs.

Après ce début plutôt pessimiste, gardons l’espoir qui nous fait vivre au quotidien et avançons comme nous l’avons toujours fait. Adaptons nous, tout en gardant l’amour du métier et rappelons-nous que nous sommes indispensables pour nourrir la population.


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