Père Joël Morlet
Fête du Christ Roi
Évangile : Matthieu 25/31-46
Voilà un évangile bien connu, en particulier de ceux qui animent des obsèques. Il nous redit que le critère principal pour juger de notre vie, c’est l’aide aux plus fragiles. Au terme de notre vie, Dieu ne nous demandera pas si nous avons été à la messe, il nous demandera si nous avons vêtu celui qui était nu. La messe n’est pourtant pas mise de côté ; elle est précisément le temps où nous puisons auprès du Christ la force de nous mettre au service de nos frères démunis, car ce n’est pas toujours une chose simple. Ceux qui le font vraiment, le savent.
Nous devons
comprendre que, dans notre foi, le souci des pauvres est plus qu’une obligation
morale, c’est le lieu de la rencontre du Christ. Ne le cherchons pas dans les
hauteurs, ni dans les grandeurs. Le Fils de Dieu s’est rendu présent à nous par
le bas, par tout ce que la puissance du mal défigure et meurtrit. Les
situations de détresse sont là où se tient le Christ et où il attend notre
réponse d’amour à son amour.
Que la dernière phrase sur « le châtiment éternel » ne nous trouble pas ; elle nous dit simplement l’urgence d’agir. En particulier, elle ne doit pas provoquer la peur, car la peur paralyse. Soyons confiants. Si sincèrement nous nous efforçons de ne pas détourner notre regard du pauvre quel qu’il soit, mais si, en même temps, nous nous désolons de notre impuissance à soulager ou aussi quelquefois de nos oublis, nous avons un défenseur près de Dieu, le Christ Jésus, car il connaît notre propre pauvreté.
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