mardi 28 avril 2020

Terres d'espérance : la Fête du Don en Lorraine


A partir d’une enquête de la paroisse Sud Toulois sur les attentes vis-à-vis de l’Église, l’idée est de créer un moment de convivialité autour du Don, valeur très partagée mais rarement fêtée. De 700  personnes venues la première fois, la troisième édition a vu 2500 visiteurs.

La fête autour de l’église, où est proposée une célébration, met en lumière toutes les formes de don (argent, temps, savoir-faire), permet la rencontre entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent.

Les fruits sont une belle mixité des participants, le début de collaborations mais aussi l’occasion d’un recyclage de déchets. Y voyant une inspiration de l’Esprit Saint, les animateurs ont au coeur ce passage de l’Ecriture : « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ».

"La Fête du Don (Festi’Dons)" 


1- Le contexte – la genèse


En 2014, en Pays de Colombey les Belles, une enquête est lancée auprès des habitants du territoire pour connaître leurs attentes vis-à-vis de l’Eglise, mais pas seulement. Lors de 6 réunions, une centaine de personnes ont exprimé le besoin de se retrouver, de faire à nouveau du « vivre ensemble ». Les animateurs exploitent les résultats et réfléchissent alors à construire un temps fort pour répondre à l’attente de convivialité. Le fait d’être dans le temps de DIACONIA et que le patron de la paroisse soit Bx F Ozanam, ont-ils joué ? en tout cas, l’idée d’une fête autour du Don émerge. Le Don est une valeur très partagée, mais rarement fêtée.

La 1ère fête (prévue pour ne pas être renouvelée) aura lieu en septembre 2015 ; elle draine 700 personnes (au lieu des 200 attendues) et une seconde fête doit être organisée en septembre 2017 avec toujours un même succès ; la 3ème édition s’est tenue le 12 mai 2019, avec cette fois plus de 2500 visiteurs.


2- Description de la démarche


L’objet de la Fête du Don (nommée désormais : Festi’Dons) est de mettre en lumière toutes les formes de Don pour répondre à la fois aux besoins des habitants mais aussi pour permettre à ceux qui portent des initiatives autour du Don (associations, collectivités locales, entreprises, particuliers) de les faire connaitre. Le Don y est présenté sous toutes ses formes : don en argent, en temps (bénévolat), mais aussi don comme un talent (savoir-faire).

La manifestation se déroule sur une journée, au cœur d’un village ou d’une institution (les 2 premières eurent lieu au sein d’un ESAT) ; elle propose des espaces pour la présentation des initiatives, mais aussi des animations, des lieux d’expression, table-ronde, concerts, ainsi qu’un espace de gratuité (la « donnerie ») et un espace d’échange et de partage (le « couarail »).

L’Eglise est très présente, d’une part parce que ses différents mouvements (CMR, MRJC, etc) font partie des exposants, et d’autre part par sa position au coeur de la fête (lorsque la fête a eu lieu un samedi, un temps de prière était proposé à la chapelle) ; en 2019, l’église située au centre de la fête, a accueilli une chorale, des saynettes par des enfants, une table ronde sur les échanges locaux, le stockage de la donnerie, une exposition sur les « Horizons solidaires » et bien sûr une messe et même 3 baptêmes !

Cf. le site : www.fete-d-don.fr

3- Les acteurs

Les membres de l’association « la Fête du Don » (l’évènement, même s’il est totalement gratuit, oblige à quelques dépenses ; pour pouvoir recevoir des subventions, le collectif de départ s’est constitué en association)

L’EAP, les prêtres du secteur, les paroissiens et de nombreux bénévoles issus de plusieurs villages

Et bien sûr, les participants, c’est-à-dire les représentants des associations, collectivités locales et tous ceux qui œuvrent à l’animation de la fête.

4- Les fruits de cette expérience/initiative

Quels fruits dans la relation aux personnes ?

Une réelle mixité lors de l’évènement ; les personnes ayant des besoins, des attentes peuvent trouver des réponses ; les proposants rencontrent des personnes qui souhaitent trouver un engagement ou soutenir une initiative ; d’autres plus simplement profitent de ce moment de convivialité intergénérationnel.  

Quels fruits dans la relation à l’environnement ?

La Donnerie est bien sûr une belle occasion de limiter les déchets, et de fait de renouer avec les pratiques de la campagne de ne pas jeter inconsidérément ; parmi les initiatives, des associations locales de connaissance ou de protection de l’environnement sont présentes ; enfin, le quartier des savoir-faire accueille des artisans et producteurs locaux du pays de Colombey qui exposent leur maîtrise mais sans qu’il soit question de vente. Les artistes présents (notamment les photographes mettent en valeur notre patrimoine paysager). Et lors de la dernière édition, la paroisse a proposé un atelier de confection de bombes de graines pour que notre environnement soit encore plus beau !

Nos églises de campagne sont souvent fermées, et ignorées de nombre d’habitants. Ici l’’église était au cœur de la manifestation ; lieu d’accueil d’évènements au fil de la journée, elle reprend son rôle de vigie au milieu du village ; pour ce temps, elle est lieu de vie.

Quels fruits dans la relation à soi-même ?

Pour les organisateurs, les tâches préparatoires sont longues et lourdes, ce qui nécessite de leur part un véritable engagement ; et il n’y a pas d’engagement, s’il n’y a pas une cause à porter. De fait, on ne peut convaincre de la force du Don que si l’on y croit soit même.  

Quels fruits dans la relation à Dieu ?

 « Il y a plus à donner qu’à recevoir. AC 20, 35 » Les Ecritures nous donnent de quoi nourrir nos réflexions sur l’importance du Don et nous poussent à poursuivre l’aventure ; j’ai toutefois la  conviction que l’Esprit Saint a été pour quelque chose dans l’émergence de ce projet un peu fou, et qu’il est encore à nos côtés…



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dimanche 26 avril 2020

Terres d'espérance : les Jardins de la Solidarité dans le Doubs


Il y a 34 ans les jeunes agriculteurs d’une paroisse du Doubs décident d’une « fête de la patate ». Peu à peu à partir d’un village, 10 villages se joignent à l’initiative. Chaque année sur un village, 25 ares sont cultivés en légumes pour une « fête des légumes » qui rassemble environ 1200 personnes. Les légumes sont au menu du repas et le surplus est vendu au profit de projets humanitaires.

Les fruits de cette démarche, au-delà des légumes, en sont une convivialité, le plaisir de cultiver ensemble « à la main et à la pioche », l’humilité et la bienveillance pour construire ensemble, la solidarité qu’appelle l’Évangile.




« Les jardins de la solidarité »



1- Le contexte - la genèse

Il y a 34 ans, un prêtre, l’Abbé Bruno Doucet (pas du secteur pastoral local), et des jeunes agriculteurs, décident de faire la fête de « la patate », dans le village de Fessevillers sur le plateau de Maîche (Doubs) pour une action de solidarité, de partage concret.

Puis l’année suivante, un autre village s’est associé, par la fête de la carotte, puis un troisième village, la fête de l’oignon, puis ce sont les bénévoles de 10 villages qui se rassemblent pour « la fête des légumes », devenu les jardins de la solidarité!

Jardins communaux à Ste Ménehould
2- Description de la démarche

Depuis 34 ans, chaque année les bénévoles de 10 villages du plateau de Maîche -25120- dans le Haut Doubs, se rassemblent pour planter, cultiver, 2500 à 3000 m² de jardin, sur un terrain mis à disposition par la commune, chaque année un village différent accueil cette action.

A la mi-octobre, une grande fête dite « des légumes » rassemble 1200 personnes un dimanche sous chapiteau. Pour la célébration d’une messe le matin, suivie d’un repas simple avec les légumes récoltés, un temps d’amitié de convivialité, de partage de chants, mais aussi la vente de toute la récolte aux personnes présentes.

Cette action mobilise, au cours de la saison, 70/80 bénévoles pour le travail et la culture des légumes « à la main et la pioche », et 150 personnes pour la préparation de la journée du repas et la vente.

Les bénéfices sont partagés entre les 10 villages qui parrainent chacun un projet humanitaire dans le monde ou en France. Par exemple, un village soutient un orphelinat au Burkina Faso, en lien avec les travailleuses missionnaires de la grâce Dieu. Une aide est apportée « aux restos du cœur locaux », et à l’épicerie sociale du secteur.

3- Les acteurs

De nombreux bénévoles des villages se retrouvent toutes les semaines pour travailler au jardin. Une fédération associative « des jardins de la solidarité » avec un Président qui anime, avec chaque responsable de chaque village, l’activité (plantation, entretien, récolte, la journée de fête et la vente etc.),

Ce sont 70 bénévoles, venant de tous les villages qui participent à la culture du potager, mais c’est un lieu ouvert à toutes les bonnes volontés et de toutes les générations. 

Pour la fête ce sont plus de 150 personnes qui s’activent durant une semaine. La fédération et son président anime, avec les responsables villages qui assument tous une responsabilité. Chaque année près de 1000 repas sont servis lors de la fête, et des centaines de visiteurs passent faire leurs achats en légumes.

4- Les fruits de cette expérience

Quel fruits dans la relation aux personnes ?

   - Rassembler dans la diversité toutes les personnes de bonnes volontés autour de la   solidarité et du don,

   - Temps de convivialité, lieu de rencontre spontanée, de partage, d’échange,

   - Un lieu où l’on prend le temps du travail de la terre, de l’effort gratuit.

Quels fruits dans la relation à l’environnement
   - Lien entre la nature et l’homme,

   - Pratique simple, saine (pas de produits chimiques ou autres) culture bio !

   - Rappel du besoin de l’homme de retrouver ce lien avec son environnement.

Quels fruits dans la relation à soi-même ?

   - La tolérance, le plaisir de l’action collective.

   - Prise de responsabilité, participer à une grosse organisation, satisfaction de la réussite annuelle qu‘il faut faire durer.

   - L’humilité : se faire proche des autres quels qu’ils soient. Trouver le consensus

   - Participer à une action collective, et que chacun trouve sa place

Quels fruits dans la relation à Dieu ?

   - Dimension spirituelle de l’action (charité, partager)

   - Solidarité besoin d’être à l’écoute des détresses et des pauvres de notre monde.

   - Témoignage d’une action plus personnelle à Dieu (dans une bonne action, en lien avec le message de l’évangile)
   - Symbole d’une communauté qui se rassemble pour construire un monde meilleur.

vendredi 24 avril 2020

Terres d'espérance 2020 : la vitalité du territoire rural

Ce week-end devait avoir lieu dans le Drôme le rassemblement « Terres d’espérance 2020 » d’environ 800 personnes venues de tous les diocèses de France. (J’en étais l’un des animateurs et vous pouvez deviner ma frustration quand il a fallu annuler.) Il s’agissait de permettre la rencontre entre des chrétiens qui vivent et agissent dans le monde rural et de montrer que l’Église dans le rural a une belle vitalité.

Tables rondes et ateliers qui rythmaient les deux jours étaient basés sur la remontée de plus de trois cents initiatives ou expériences locales dont les acteurs étaient, souvent avec d’autres, des chrétiens animés par la volonté de vivre l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui.

Epense
Ces initiatives peuvent se regrouper en trois thématiques principales. Il y avait bien sûr des initiatives qui visaient à dynamiser les paroisses et les diverses communautés chrétiennes. Mais l’Église n’est pas faite pour elle-même, elle est chargée d’annoncer et de s’engager pour le bien de tous en  rejoignant les besoins, les efforts ainsi que les peines de tous les hommes et femmes d’aujourd’hui. Dans ce sens, des initiatives  concernaient aussi l’action des chrétiens pour la vitalité et le bien-vivre ensemble des ruraux. Une troisième thématique portait sur l’engagement des chrétiens dans les efforts actuels du monde agricole pour faire face à de nouveaux défis.

Dans les jours qui viennent nous vous proposons sur ce blog quelques-unes des initiatives qui concernent la manière dont l’Église et les chrétiens oeuvrent pour la vitalité de leur territoire rural. Le monde rural apparaît souvent comment un monde en voie de désertification ou de marginalisation mais des hommes et des femmes montrent par les opérations qu’ils mènent, qu’il est d’abord un lieu de vie quand les gens se rencontrent, parlent et agissent ensemble, quand leurs actions sont animées par des valeurs humaines. Ils puisent dans leur foi au Christ la force de leur engagement.


Joël Morlet


vendredi 17 avril 2020

Doyenné : 19 avril, dimanche de la Miséricorde


L’épidémie nous oblige à prolonger le confinement et l’impossibilité de nous réunir entre chrétiens. Plusieurs m’ont dit le manque qu’ils ressentaient à ne pas pouvoir retrouver la communauté chrétienne. Ils valident ainsi par son contraire le sentiment qui s‘exprime dans le livre des Actes des Apôtres et que nous lisons ce dimanche : « Les frères étaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » Le besoin de se retrouver entre frères et sœurs pour célébrer et prier ensemble est fort ; nous l’éprouvons par le manque.

St Mard sur le Mont
Il y a bien sûr le téléphone et l’internet. N’ayons pas peur d’en abuser et de prendre le temps d’échanger. Mais cela ne remplace pas la rencontre réelle. Nous en éprouverons d’autant plus de joie lorsqu’il nous sera permis de vivre à nouveau ensemble la messe.

Toutefois cela n’est pas en mesure de nous empêcher de vivre personnellement et intérieurement la recontre du Christ mort et ressuscité qui nous est proposée dans l’Évangile.

S’installer dans la prière, éventuellement avec l’aide de la télé ou de la radio,  nous permet d’accueillir le Christ qui vient ouvrir notre coeur pour y apporter la paix et la joie. Au coeur de nos tristesses, de nos morosités, de nos peines, de toutes les obscurités, le Christ est celui qui vient rétablir la paix intérieure. Il s’agit de laisser l’Esprit s’installer en nous pour que l’amour que le Christ nous a manifesté dans son sacrifice, dissipe ce qui pourrait faire obstacle à la confiance et à la capacité d’aimer.

Il peut y avoir des moments de doute ou de découragement mais la persévérance dans la prière et l’écoute de la Parole de Dieu sont de puissants soutiens.

PS : les règles concernant les cérémonies religieuses après le 10 mai ne sont pas encore connues. Elles le seront probablement dans la semaine qui vient. Dès qu’elles seront connues, cela nous permettra d’organiser les mois qui viennent pour les messes, les mariages et les baptêmes.

samedi 11 avril 2020

Doyenné : Pâques, fête de la résurrection du Christ

Christ est ressuscité !
Il est vraiment ressuscité !



Que la lumière de la résurrection apporte à ceux qui affrontent la maladie ou le handicap, la confiance  dans le travail des soignants mais aussi la force de l’abandon dans l’amour du Seigneur.

Que la lumière de la résurrection aide tous les soignants et ceux qui se dévouent pour le service des autres à persévérer dans le courage et l’amour pour tous ceux qui leur sont confiés.

Que la lumière de la résurrection inspire tous ceux qui ont des responsabilités pour qu’ils œuvrent en toute chose pour le bien de tous de manière désintéressée.

Que la lumière de la résurrection  habite les enfants et les jeunes pour qu’ils aient confiance dans l’avenir, la fraternité et l’amour.

Que la promesse de vie du Christ envahisse nos pensées, nos paroles et nos actes

vendredi 10 avril 2020

Sedicom : Chemins de Croix pour le Vendredi Saint


Vous trouverez ci-dessous  quelques liens pour la méditation du Chemin de Croix du Vendredi Saint.

  1. une proposition de la communauté St Martin : http://www.communautesaintmartin.org/wp-content/uploads/2020/03/Communaute%CC%81-Saint-Martin-CHEMIN-DE-CROIX-2020.pdf
  2. une autre de la paroisse St Dominique Savio (Mourmelon) : https://tinyurl.com/tdu67re
  3. une autre : un chemin de croix avec St Jean-Paul II : http://www.la-cotellerie.com/cotelleriewp/cemincroixjp2.html
  4. chemin de croix avec le Pape François (Rome 2019) : https://fr.zenit.org/articles/chemin-de-croix-du-colisee-2019-meditations-de-soeur-eugenia-bonetti-texte-complet/
  5. un autre du diocèse de Vannes (2016) : https://www.vannes.catholique.fr/wp-content/uploads/2016/03/CHEMIN-DE-LA-CROIX.pdf
  6. un autre avec le Bienheureux Charles de Foucauld : https://centenaire.charlesdefoucauld.org/IMG/pdf/chemin_de_croix_avec_frere_charles.pdf

Sandrine SILLY pour le Sedicom

Doyenné : Ce Jeudi Saint à l'église St Charles

Les prêtres de la paroisse, Joël et Louis, accompagnés de Philippe (diacre) et de Madeleine son épouse, se sont retrouvés à 20 h dans notre église pour célébrer la messe du Jeudi Saint.

Bien sûr, devant des chaises vides... mais qui pouvaient s’animer avec les visages de ceux qui habituellement occupent ces chaises.

Eglise St Charles
En communion avec les chrétiens de nos trois paroisses argonnaises, nous avons écouté Jésus nous inviter à continuer à faire grandir ce qu’il a initié ce soir-là avec ses disciples et dans ce repas de la Cène et dans sa mort et sa résurrection.

Nous redisons à tous notre amitié et nous vous souhaitons de vivre le mieux possible ces trois jours si importants dans notre vie chrétienne.
Bonne semaine sainte malgré le confinement.

Louis Mainsant


mercredi 8 avril 2020

Doyenné : vivre intensément les Jours Saints


Nous abordons à partir de ce jeudi jusque dimanche les Jours les plus importants de la foi chrétienne puisque nous y célébrons la mort et la résurrection du Christ qui sont la source de notre espérance et de notre force dans la vie.

Au cours de ce jeudi et de ce vendredi nous sommes invités à suivre pas à pas le Christ qui va vers la mort. Nous le pouvons en suivant sur internet ou à la radio les cérémonies qui ponctuent cette marche et en lisant les textes de l’Évangile que l’Église propose à notre lecture. Il s’agit pour le chrétien d’entrer au fur et à mesure dans les sentiments qui furent ceux-là mêmes du Christ.

Ces moments de la vie du Christ peuvent apparaître comme un désastre si nous ne saisissons pas comment chacun est vécu par le Christ comme un moment d’amour et de confiance.

Villers en Argonne
 - Il lave les pieds de ses apôtres y compris ceux de celui qui le trahit car il est venu pour servir humblement ceux dont il s’est fait le frère.


 - Il partage le pain et le vin, signes de sa vie livrée par amour pour nous ; il prend sur lui le péché du monde.


 - Il s’entretient longuement avec ses apôtres et ce discours après la Cène recèle des paroles d’une très grande force.


 - Il affronte un grand moment d’angoisse devant la mort au jardin des oliviers mais s’en remet avec confiance à la volonté de son Père.


 - Il fait face avec calme et dignité à son arrestation et aux jugements qui l’acheminent vers sa condamnation à mort. Ni la haine, ni la lâcheté qui l’entourent ne le détournent de sa manière d’annoncer l’Amour du Père.


 - Il vit le chemin de croix et se rend solidaire de tous ceux qui souffrent de toutes les manières comme il l’a fait tout au long de sa vie.

Cloué sur la croix, ses paroles sont des paroles de compassion pour sa mère, de pardon pour ses bourreaux, de confiance envers son Père.

Laissons-nous purifier intérieurement par les sentiments qui furent ceux du Christ Jésus.

Votre curé, Joël Morlet


samedi 4 avril 2020

Doyenné : réflexion pour ce dimanche des Rameaux

Parmi toutes les pensées qui peuvent nourrir notre méditation à l’aube de la Semaine Sainte, j’aimerais vous en livrer une qui éclaire le sens des rameaux que, devant notre poste de télé ou notre appareil de radio, nous tiendrons pour cette fête de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

Binarville
En revivant cette entrée avec des rameaux comme en avaient les gens qui l’acclamaient, nous ne visons pas seulement à un retour sur le passé. Notre célébration éclaire surtout le présent et notre avenir. Car l’entrée à Jérusalem symbolisée lors de la messe des Rameaux par l’entrée solennelle de l’assemblée dans l’église, rameaux en main, représente le Peuple de Dieu qui chemine vers la Jérusalem céleste.

En effet nous cheminons avec confiance et sérénité, souvent avec joie, vers Dieu, vers la communion et la vie éternelle auprès de Lui. C’est notre demeure future au-delà de cette vie terrestre.

Et c’est bien ce que les rameaux signifient et disent de notre foi. Ils n’ont aucun pouvoir magique, ils ne sont pas destinés à un usage superstitieux. Si nous les mettons dans nos maisons, ils sont là pour nous rappeler que notre vie est un pèlerinage ; la maison que nous habitons et à laquelle nous sommes légitimement attachés, est une demeure provisoire. Si nous les mettons sur les tombes, ils disent notre confiance que nos chers défunts sont entrés dans la maison du Père.

Avec nos rameaux, spécialement en cette Semaine Sainte, suivons le Christ pour qu’avec Lui en donnant notre vie par amour, nous soyons associés à sa Résurrection.

Votre curé, Joël Morlet

vendredi 3 avril 2020

Diocèse : quête en ligne, poursuivons l'effort!

Chers amis, chers diocésains,

Vous l’avez certainement déjà lu, chaque week-end de confinement qui passe prive nos paroisses d’environ 20 000 euros de quêtes et casuel, quand les charges fixes demeurent. 

Nous avons donc mis en place un système de « quête en ligne » au moyen duquel nous proposons à chacun de donner « ce qu’il aurait mis à la quête » s’il était allé à la messe. Les premiers résultats sont encourageants, puisque 59 donateurs ont donné en tout 2577 euros, et que 21 autres ont fait des promesses de don en attente de chèque et de virement pour un total de 875 euros. Je remercie vivement ceux et celles qui ont ainsi pris la mesure de nos difficultés.

Mais cela ne représente pour le moment que moins de 9% du manque à gagner pour deux week-ends. Il faut donc poursuivre l’effort !

Je crois utile de rappeler à tous que la participation par la quête à la vie matérielle de l’Église, même par les voies numériques, est un acte liturgique, pas une cotisation. De tous temps, le croyant, dans le peuple hébreu comme aux temps de l’Église, rend en quelque sorte à Dieu une partie de ce qu’il a reçu de sa providence, pour lui dire sa fidélité et sa reconnaissance. En période de difficultés pour tous, cet acte est plus que jamais nécessaire, et un signe de foi et de confiance. 

Merci donc de faire connaître au plus grand nombre cette quête en ligne. Je vous redis mon dévouement, et ma reconnaissance pour le travail réalisé, dans des conditions difficiles, par les prêtres, diacres, religieuses et les laïcs en mission ecclésiale, pour demeurer proches et au service de tous dans des conditions plus qu’inhabituelles. La quête en ligne est aussi une façon de les soutenir dans leur mission.

Fidèlement vôtre, 

+François Touvet
Évêque de Châlons 

Vous pouvez verser à votre paroisse l’équivalent de ce que vous auriez donné à la quête (pas de déduction fiscale) :

jeudi 2 avril 2020

Doyenné : du buis bénit pour les Rameaux

Pour ce dimanche matin des Rameaux, du buis bénit sera déposé sur les marches de l'église St Charles à Ste Ménehould.
Vous pourrez aller vous servir, avec modération, en pensant aux autres qui en auront aussi besoin.

Père Louis Mainsant

Diocèse : permanence Pastorale Santé